Hi/Bonjour,

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My name is Caroline Amiguet, I am a French and Swiss Actor, Model, Public Speaker living in Southern California, also a former Miss Suisse romande in the late 90’s. I’ll be writing here periodically to share my adventures (and misadventures), thoughts, and experiences. Anyone moving to America does so with big dreams and high hopes and I was certainly no different, but I found out immediately that dreams aren’t achieved simply.

I moved to Southern California 10 years ago and my departure from Switzerland wasn’t an easy one. Switzerland is an amazing country and I had a beautiful apartment with a 180 degree view on Lake Geneva, a well-paid job, and a generally comfortable situation. These are all good things but they are not the things of dreams. I also had an unhappy relationship which was going downhill and a general restlessness that I could not seem to get rid of. I was 25 and I felt stuck. Something felt like it was missing and I decided to go find it.

I asked my boss at the time if I could take 3 months off (vacation time combined with unpaid time, European luxuries I would soon come to miss) because I wanted to improve my English. The fact is the rational part of me said it was to improve my English, which was the truth, but mostly I just needed to get away.

I took off in the beginning of January 2003, filled with pride and the kind of eagerness that only comes from someone who clearly has no idea what they’re getting themselves into. It was also a sad time saying “goodbye” to my parents, siblings, and friends. This might sound a little dramatic for someone only leaving for 3 months but somehow I think we all thought it might be longer.

Once on the plane and on route to California I opened a letter my brother had written to me with strict instructions to read only once on the plane. It was very emotional. It was the kind of letter that makes you spend the next 14 hours on an airplane wondering if where you’re going could possibly be worth what you’re leaving behind. Several times during that flight I found myself wishing I could just go back. Have you ever heard the expression “be careful what you wish for because you just might get it”?

The passport control after an international flight is always a harrowing experience. What you want after a trip like that is: fresh air, a hot shower, a good meal and a soft bed. What you get is a long line followed by intensive questions which you’re barely awake enough to answer. Still, you’re just happy to not have to be on the plane anymore.

When I finally reached the passport control agent he asked me why I was coming to the United States. “To study” I replied with excitement. He then proceeded to flip through my passport to find my student visa, and informed me that it had been denied. I panicked. Apparently I didn’t look closely enough at the half complete stamp in my passport that had a word that ended in “ed” which I assumed said “approved.” In fact it said “denied.” He refused to let me pass.

After gathering my composure I asked if I could enter on a tourist visa, which didn’t require a special visa at the time, and work out the details of my student visa in the next couple of days with my embassy. He said I could not. I couldn’t believe it. I asked if I could speak to someone there to straighten things out as it didn’t seem fair and he replied: “We are immigration. We are not here to help.”

Within 2 hours I was back on a plane home. My first big adventure to California was shorter than the average movie they make there and I never got out of the airport. I regretted that wish I made on the plane. I landed in London where the tarmac was full of snow so my connecting flight to Geneva couldn’t take off. I remember sitting on that tarmac, more than 24 hours after starting my journey wearing my navy blue sweat pants, my Burberry coat, and a stupid white scarf that left lint everywhere. I felt defeated and I just wanted it to be over.

When I finally arrived back in Geneva, my best friend Sanja was there waiting for me at the airport. I’ll always be grateful for that. She took charge, as Sanja does, and got be back to my apartment where there was nobody but my two cats meowing in the dark. The memory of that moment gives me chills. That was the low point.

The next day Sanja drove me to in Bern (to the Embassy) to find out what went wrong with my visa. My application was missing a complete bank statement, they informed me. All of that over a bank statement. We got it corrected and the next day I made it to California, a couple of days late and my pride knocked down a couple of pegs, but I made it all the same. My luggage wasn’t as lucky as it was lost and took three weeks to arrive, but I didn’t care. It was just an opportunity to introduce myself to the shopping in California.

During the following years I would make fantastic friends, change careers, start acting, get married, and discover who I really was.

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My husband Matt and I. M Photography

I would come to love America but also to appreciate Europe, Paris, Switzerland in a way I never could before. Those are stories for another time though.

Bisous, Caroline

www.carolineamiguet.com

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Sanja and I during the 2011 Cannes Film Festival. My husband and I were there to promote our short film Just Desserts directed by Dave G. Stone.

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Hi/Bonjour,

Je m’appelle Caroline Amiguet, ancienne Miss Suisse romande à la fin des années 90, «convertie» en comédienne, mannequin et porte parole pour un institut de mode en Californie du Sud. Je vais partager avec vous sur ce blog périodiquement mes aventures (et mésaventures), pensées et expériences. J’espère que vous aurez du plaisir à les lire.

Toute personne partant pour les Etats-Unis, part avec de grands rêves et de grands espoirs. Je n’étais certainement pas différente, mais j’ai vite compris que les rêves ne se réalisent pas aussi simplement qu’on l’imagine.

Je suis partie pour la Californie du Sud il y a de cela 10 ans et mon départ de la Suisse n’était pas des moins tumultueux. La Suisse est un pays magnifique et très agréable à vivre. J’avais un bel appartement avec une vue de 180 degrés sur le lac Léman, un travail bien rémunéré, et une situation de façon générale très confortable. Les bases étaient bien couvertes et je vivais une vie que l’on décrirait comme remplie de satisfactions. Malheureusement ce n’était pas ma vie et ni celle dont je rêvais. J’étais également dans une relation de 5 ans qui battait de l’aile. J’avais une forte envie de découverte. J’avais 25 ans et je me sentais coincée au sens propre comme au figuré. Quelque chose me manquait et j’avais besoin d’aller à sa rencontre.

J’ai demandé à mon patron de l’époque, si je pouvais prendre 3 mois de congé (un congé vacances combiné avec un congé non payé. Un luxe européen, que je viendrai très vite à regretter) parce que je voulais améliorer mon anglais. Mon coté rationnel, me disais oui, Caroline tu vas améliorer tes compétences professionnelles, c’est bien mais la vérité profonde est qu’il fallait que je parte et loin.

Je me suis envolée au début du mois de janvier 2003, remplie de fierté et avec un désir qui existe seulement en quelqu’un qui n’a manifestement aucune idée de ce en quoi elle s’embarque. L’« au revoir » à mes parents, frère, sœurs et amis étaient rempli d’émotions. Cela peut sembler un peu dramatique pour quelqu’un qui ne va s’absenter que 3 mois mais peut être qu’ils savaient tous que ce serait bien plus long (on est des grands fusionnels dans ma famille).

Une fois en vol en direction de la Californie, j’ai ouvert une lettre que mon frère m’avait écrite et pour laquelle, il m’avait donné des instructions strictes soit : «Que je devais la lire qu’une fois dans les airs ». C’était très émouvant. C’était le genre de lettre qui vous fait passer les 14 prochaines heures à vous demander si vous faites bonne route et si cette idée de départ est vraiment si nécessaire que ça. Pour vu que ca passe vite ! Avez-vous déjà entendu l’expression «faites attention à ce que vous souhaitez, car vous pourriez l’obtenir»?

Le contrôle des passeports après un vol international est toujours une expérience traumatisante. Ce que vous souhaitez le plus après un long voyage, c’est : Un grand bol d’air frais, une bonne douche, un bon repas et un lit douillet. Mais au contraire ce que vous obtenez, c’est une longue ligne suivie par des questions pour lesquelles vous êtes à peine éveillé pour y répondre. Néanmoins, vous êtes simplement heureux de ne plus être coincé dans l’avion et de vous dégourdir les jambes sur une terre ferme.

Quand mon tour est finalement arrivé, le douanier/l’agent de contrôle de passeports, m’a demandé la raison de ma visite aux États-Unis. J’ai répondu « pour étudier ! » avec enthousiasme et fierté. Il a ensuite feuilleté mon passeport pour trouver mon visa d’étudiante, et m’a informé qu’il avait été refusé. J’ai paniqué. Apparemment, je n’ai pas regardé d’assez près le timbre à moitié imprimé (le tampon n’avait pas bien pris) dans mon passeport qui portait un mot qui se terminait en «ed» pour lequel j’ai consideré qu’il s’agissait d’un visa et du mot « approved » soit approuvé. En fait, il disait « denied » soit refusé. L’agent ne m’a pas laissé passer.

Après avoir repris mon sang-froid, je lui ai demandé si je pouvais entrer avec un visa touristique, qui ne demandait aucun visa spécifique pour une durée de 3 mois à cette période, et si je pouvais régler cette situation en contactant par téléphone l’ambassade américaine en Suisse dans les 48 heures car cette situation me semblait incohérente. Il m’a répondu négativement. J’étais désemparée. J’ai demandé s’il y avait quelqu’un à qui je puisse parler pour régler ce sérieux problème, il m’a répondu: «Nous sommes le service d’immigration, nous ne sommes pas là pour vous aider. ”

Dans les 2 heures qui suivirent, j’étais à nouveau sur un vol de retour en direction de la Suisse. Ma première grande aventure sur sol Californien a été plus courte que la longueur moyenne d’un film et je ne suis jamais sortie de l’aéroport ! La seule chose dont je me souvienne c’est d’avoir pu apercevoir les palmiers à travers la vitre et un ciel de dégradés chauds de bleu et d’orange pastel que seul la Californie sait offrir en fin de journée. J’ai regretté ce souhait que je m’étais fait dans l’avion (soit que cette expérience outre atlantique passe vite)…J’ai atterri à Londres, où le tarmac était recouvert de neige, mon vol de correspondance pour Genève ne pouvait pas décoller à cause des intempéries. Je me souviens être assise à la porte d’embarquement, plus de 24 heures après le début de mon voyage, étourdie par les somnifères, portant des pantalons bleu marine, mon manteau Burberry et une stupide écharpe blanche qui laissait des pluches partout. Je me sentais si abattue, je n’avais qu’une envie, que ca se termine. Il y a bien pire que cela, j’en suis consciente. Je vous explique simplement comment tout a commencé.

Quand je suis finalement arrivée à Genève, ma meilleure amie, Sanja m’attendait à l’aéroport. Je lui en serai toujours reconnaissante. Elle a pris les devants. C’est dans sa nature de grande amie protectrice. Elle m’a amenée à mon appartement où personne ne m’attendait sauf mes deux chattes qui miaulaient dans le noir. Ca me donne des sueurs froides rien que de vous en parler. Je tombais du ciel. C’était le coup final.

Le lendemain, Sanja (super Sanja) m’a conduite à Berne à l’ambassade pour savoir ce qui n’allait pas avec mon visa. Au passage le temps était horrible – pour être polie. On était frigorifiée. Ma demande avait été rejetée à cause d’informations bancaires qui étaient incomplètes. J’ai appelé mon banquier de l’époque qui leur a aussitôt faxé un relevé bancaire indiquant la somme d’argent que j’avais sur mon compte. Et le tir était corrigé.

J’imagine que j’avais besoin d’un nouveau départ. Deux jours après je repartais pour la Californie, avec quelques jours de retard, un billet d’avion perdu et un nouveau acheté. Mon orgueil et mon cœur en avaient pris un sacré coup mais j’étais finalement arrivée aux USA. Mes bagages n’ont pas été aussi chanceux car ils avaient été égarés. Il leur a fallu trois semaines pour arriver, mais je m’en fichais. C’était l’occasion de faire la découverte de l’un des passes temps numéro un des américains soit le : « Shopping »! Une activité que je ne tarderais pas à changer.

Qui aurait cru qu’au cours des années qui suivraient, je ferai la connaissance de gens incroyables, avec qui, pour la plupart d’entre eux nous resterions en contact et deviendrions amis, que je changerai de carrière, que je deviendrai comédienne, que je me marierai avec un homme brillant, et surtout que je ferai la découverte de qui j’étais vraiment?!

Que je viendrai à aimer autant les Etats-Unis et à en faire my « home sweet home », mais aussi à apprécier d’autant plus l’Europe, la Suisse pour ses qualités et ce, d’une manière différente d’avant mon départ. Mais ça c’est une autre histoire.

Bisous, Caroline

www.carolineamiguet.com

P.S : La musique que j’écoutais au moment de mon départ était : Serge Gainsbourg (je ne pense pas que ça change un jour), Dido, Jamiroquai, Notre Dame de Paris, JLO (allez on danse) et Henri Salvador (je voudrais du soleil vert…). Je ne regardai pas tellement la télévision à ce moment ci mais j’avais commencé à regarder la série « Sex and the City ». Oh et, j’apprécie toujours un bon vieux « Colombo » de temps en temps pour m’endormir.

 

 

 

 

 

 

 

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